Parallèlement à l’acquisition de peintures, Jeanne (1855-1937) et Maurice (1861-1939) Magnin eurent à cœur d’acquérir des dessins, en grande majorité d’artistes français du xviie au xixe siècle, ainsi qu’une trentaine de belles gravures de reproduction. Les archives manquent pour dire quand, comment, pourquoi… si bien que la source essentielle de notre connaissance de cette activité réside dans le produit de leur passion : la collection elle-même.
Les traces écrites essentielles dont on dispose sont le catalogue de la collection publié par Jeanne en 1922, l’inventaire des œuvres françaises publié en 1938, et celui des œuvres étrangères par Maurice, resté manuscrit. Une majorité de dessins ne figurait pas dans l’inventaire de 1922 ; les Magnin ont-ils décidé d’en acquérir en plus grand nombre lorsque l’idée de constituer un musée a mûri ? Ou le goût pour l’art graphique s’est-il affirmé comme moment nécessaire de l’activité de l’amateur éclairé ?