ANONYME FRANÇAIS
Ancienne attribution :
Claude DERUET
XVIIe (2e quart)
1938 DF 270
Gouache sur parchemin
H. 25,5 cm ; L. 18,5 cm
Annoté, sur le piédestal, à la plume et encre brune : "Magno LUDOVICO reg I".
Annoté, sur les phylactères, à la plume et encre brune : noms des différentes vertus.
Bibliographie
Magnin J., Musée Magnin. Peintures et dessins de
l’école française, Dijon, 1938, no 270 (Claude Deruet).
Ce dessin pose des problèmes d’iconographie autant que d’attribution. On notera en premier lieu le raffinement du support : le parchemin utilisé et le double trait horizontal du bas de la feuille incitent à penser qu’il s’agit du stade final d’une illustration de livre (un frontispice ?). Le style est celui de la fin du règne : l’encadrement sur le piédestal – peut-être destiné à recevoir une inscription – est déjà classique. Ce qui semble être une bataille navale (ou terre-mer) est-il une allusion à l’échec des Espagnols devant Saint-Tropez (15 juin 1637) ? Les anges sont d’esprit flamanD. Plutôt que C. Schut, M. Gilles nous a aimablement suggéré A. Van Diepenbeck (communication orale, février 2007). Or il existe un dessin gravé de cet artiste, projet d’illustration pour la thèse des frères Morel, dont la composition rappelle fortement notre dessin. Il est daté de 1644 (catalogue d'exposition Le Cabinet d’un amateur, Rotterdam, Paris, Bruxelles, 1977, no 45) et gravé. Si notre illustrateur – qui peut être un Français ou l’un de ces nombreux artistes flamands installés à Paris – s’est inspiré de Van Diepenbeck, l’illustration est une effigie posthume qui expliquerait peut-être que Louis XIII, entrant dans la postérité, soit une deuxième fois couronné.
© Réunion des musées nationaux - Grand Palais 2008 ; dernière mise à jour le 30/08/2013